PATRIMOINE ET HISTOIRE
La Dame de Miramion
Le quartier des Trois Noyers prend forme. De nouvelles rues voient le jour, rues dont le nom évoque l’histoire de Rubelles.
L’une d’elles s’appelle « rue de la Dame de Miramion ».
Née à Paris en 1629, Marie est la fille de Jacques Bonneau, seigneur de Rubelles.
A l’âge de 16 ans, son père, extrêmement riche, lui fait épouser Jacques de Beauharnais, seigneur de Miramion. Marie de Miramion était propriétaire à Rubelles de la maison dans les « Champs » (actuellement le Vieux Logis au 25 rue de la Faïencerie).
Deux ans plus tard - tragique destin - elle est veuve, orpheline et mère d’une petite fille, mais elle est richissime.
C’est alors que lui arrive une aventure romanesque : elle est enlevée par Roger de Bussy-Rabutin. Très éprouvée par ce rapt, elle se retire dans un couvent, collabore aux œuvres de Saint Vincent de Paul, puis développe ses propres institutions. Elle fonde la communauté de la sainte famille vouée aux soins des malades, puis celle des filles de Sainte Geneviève : « les Miramiones ».
Dans les dernières années du siècle, elle devient quasiment un personnage d’Etat : elle est la trésorière des aumônes royales.
Elle fonde en 1695 avec l’appui du roi Louis XIV, l’apothicairerie des pauvres, c’est-à-dire la Pharmacie Centrale, qui peut être tenue pour le précurseur de l’Assistance Publique.
Ainsi vécut Marie Bonneau de Rubelles, dame de Miramion, héroïne rubelloise engagée tant du point de vue temporel que spirituel.
Françoise LEFEBVRE